vendredi 29 novembre 2013

Pour des lendemains sans raideur

Nos immenses progrès en calcul et en techniques nous ont amené dans un monde financier où ne règne pas la mesure. La démesure y est un objectif, car sans mesure on profite et on jouit sans mesure.

La crise de 2007(Northern Rock) à 2009(les cours de bourse atteignent le fond et remontent dès mars) nous a fait sentir ce que contenait cette démesure: le chaos, la violence, la dissipation des valeurs (et dès lors du sens), le retrait d'une certaine humanité qui était en devenir bien que indécise.

En plus, ce monde financier qui vise la démesure se veut structuraliste avant tout. Tout se gouverne, tout se règle en fonction de "bonnes pratiques" nées de la structure et du fonctionnement de mécanismes autogérés qui dictent leurs lois. Les hommes n'ont qu'à les entendre et s'y conformer.

Le structuralisme a eu son heure de gloire dans les années '70. Ensuite, il est mort. Pourquoi? Parce qu'il s'est rendu compte qu'il ne pouvait faire du monde un pur objet - ni de ses habitants d'autres objets interconnectés mécaniquement - sans nier l'existence propre de l'individu, sa liberté, sa responsabilité. La vie d'un individu est autre chose qu'une interaction structurelle. Elle est une interaction pénétrante, modifiante, parfois fusionnante, souvent troublante, parfois sympathique, touchante. Et les structures ne peuvent rien y faire, il y a comme un grain de sable, un grattage qui radie la pureté minérale des structures.

vendredi 14 juin 2013

Suivre Ivan Van De Cloot

Je me suis mis à suivre Ivan Van De Cloot.
Un jour je l'ai entendu nous expliquer qu'il aurait pu devenir "chief economist" d'une grande banque mais qu'il avait refusé l'offre, parce que les valeurs qui étaient les siennes étaient en contradiction avec l'appat du gain qui constituait la culture de cette banque, comme de la plupart des banques.
Nait un monde dans lequel l'argent ne sera plus ce qui éclaire le monde.
Le monde dont l'éclairage est l'argent arrive à son crépuscule. C'est bien. Suivra une nuit obscure.
S'apprête à surgir après cette nuit une aurore dont le soleil sera nos vies enfin vues rayonnantes.

dimanche 3 mars 2013

Pas de pas à pas de pas à pas

Il n'y a pas de pas
L'insondable du beau est toujours à notre portée
Un surréaliste disait qu'il était à la portée de tout fou qui ose y toucher
L'incroyable ne demande qu'à être cru
tout simplement il manque d'audacieux au service de l'ineffable du beau
Pourtant toi et moi tous nous sommes appelés serviteurs de ce beau qui nous envahit secrètement

samedi 23 février 2013

Envers la ritournelle et contre tout

Dans tout ce qui gît là il y a de l'incalculable, du vivant.
J'explique en deux mots ce que je ressens dans l'à présent du moment.
Ma parole s'est libérée puis s'est tue comme dans un songe.
Il faut que je me précipite sans savoir pour extraire du néant ce qui ne demande ni oui ni non à sortir pour toujours.
Je vais bientôt parler d'amour sans peut-être le dire mais en le faisant.
Je mets chaque fois un point par prudence pour que la fin de la phrase marquée il ne s'en échappe plus rien par erreur ou par accident.
Tu le lis bien, il y a en moi comme une attente, voire une pusillanimité qui attend de finir que j'élance enfin ce cri de liberté qui fasse de moi un être sans poids, sans lourdeur je veux dire. sans blessures plus non plus, sans griffes ni fard nu enfin pour naître là encore pas attendu pas perdu pas à pas