lundi 18 avril 2011

Transparence à l'Obscénité

On nous tane le cuir à propos des vertus de la transparence.

Mais on ne dit pas assez ses limites énormes.

Ainsi, les bonus et compagnie, ils ont fait l'objet d'une publicité tous azimuts, de rapports, de statistiques, de benchmarking. Mais qu'avons-nous appris? qu'ils n'ont jamais été aussi élevés.

Et l'an prochain c'est sans doute le même message qui reviendra.

Disons-le simplement: certaines choses sont meilleures quant elles restent cachées. En les exposant, c'est une obscénité qu'on expose. Et la réaction des gens sensés, c'est de porter leur regard sur quelque chose d'autre, quelque chose de supportable.

Car ce qui est insupportable, le mieux pour soi, c'est de ne pas y porter le regard, car il risque de mener à une violence, à un viol, le viol des gens outrés, le viol des insurgés.

jeudi 7 avril 2011

Tragi-financiardise

Les banques irlandaises ne supportent pas les stress-test. Conséquence: en silence, sans aucune règle de marché ni aucun remous chez les plus acerbes politiques, 24 milliards d'euros seront mis sur un plateau d'argent pour qu'elles survivent. Les irlandais proclament que leur taux d'impôts sur les sociétés (fort bas) restera inchangé, car il est la source vive de leur miracle économique hors normes (c'est la compétition fiscale qui brade le bien public).

Le Portugal est au bord du gouffre: les agences de notation dictent leur jugement et le crédit du Portugal s'effondre, pas seulement à cause de ces agences, certes, mais enfin, "Ô saisons, Ô chateaux, Quelle âme est sans défaut".

Le Portugal - contrairement aux banques irlandaises - doit se soumettre aux fourches caudines du marché, à la loi d'errain de la concurrence, aux loups loups pour l'homme.

Nous ne sommes pas près de sortir de l'enfer.

Qu'est-ce que l'enfer?

C'est l'absence de toute sympathie entre nous.