« Partout où le "nous" serait une communauté fusionnelle où la responsabilité se noie, je vois un danger… Mais en revanche, … j’appellerais un "nous" acceptable un "nous" fait d’interruptions … Dire "nous!" c’est un geste fou… Il n’y a pas de tranquille assurance dans le "nous"… » dit DERRIDA
mardi 8 décembre 2009
Le contexte macro a déprimé les marchés - mouillés d'avance
Wall Street a ouvert en baisse mardi, prudente après les propos du président de la bande centrale.
L'impression est très nette: nous sommes à deux doigts d'un effondrement énorme et non pas nouveau des marche pieds financiers. Très facile à ne pas dire. Difficile à rire car nous y sommes pris tant que nous sommes argentés.
T: tout semble plus cassant que dans une maison de cristal fendue.
Il faut que les ébranlés se rassemblent dans leur secret. Ils éclaireront ce temps sombre comme des lucioles, de proche en proche, sans rien illuminer: juste en donnant à voir que toute lumière n'est pas éteinte dans les cœurs: l'espoir est permis, mais il est tout petit, comme toujours.
dimanche 1 novembre 2009
"à cette époque, on assimilait autant la société moderne qu’on s’assimilait à elle. Il ne faut pas perdre de vue les énormes bouleversements que le capitalisme et la foi aveugle dans le progrès produisaient sur les populations"Il parle du début du XXè siècle, de Fritz Haber, prix Nobel de chimie, juif qui contribua à l'invention du Zyklon B qui devait contribuer au génocide d'Auschwitz et des autres camps d'exterminations.
Mais aujourd'hui, cette citation vaut toujours: qui cherche à échapper à la capture, au conditionnement de cette société de consommation et d'argent, de fausses richesses et de vraies dévastations?
Qui a fui la "foi aveugle dans le progrès"? Plus que jamais, aujourd'hui nous sommes au bord du gouffre. Mais plus que jamais, nous tentons de ne rien voir de la catastrophe que nous faisons venir. Personne n'arrête la progression au gouffre où tout sombrera.
Comme si l'homme ne se sentait pas assez fort pour vivre une vie heureuse et simple, comme s'il ne voyait pas ce que "vivre" veut dire. Comme s'il ne comprenait pas la richesse immense qui est en lui.
samedi 17 octobre 2009
Rencontre au sommet
Mieux: il est très facile de s'égarer.
Il n'est pas aisé de se tenir près du bonheur.
Hier soir, je dinais avec un ami.
Il est presbyte, je suis myope.
A deux, nous faisions la paire.
J'aurais voulu avec lui refaire le monde, comme avant.
J'aurais voulu entrer dans le ciel, voir les grands horizons.
Peut être c'est parce que notre rencontre fut trop brève,
peut-être c'est parce que j'étais trop fatigué.
Ce qui s'est dit a eu une vertu, oui, c'est de nous faire respirer, de sentir notre proximité.
Peut-être vertu de nous faire avancer. Avancer, sans nous attarder dans la moindre impasse.
mardi 16 juin 2009
sans le doute absinthe-toi
Qui découvrira le plaisir immense qui m'envahit alors, quand je sais une fois de plus que je ne suis pas seul, que c'est ça, une visite en plus, chaque fois c'est une fête, c'est une fête qui compte.
Il n'y a qu'une torsion que je répète inlassable.
Il n'y a que toi qui compte.
Je me tords vers toi
En me tenant loin de toi,
J'aspire à t'atteindre en tenant ferme au sol de mes pieds
Il n'y a rien qui me torde plus que t'aimer,
Rien qui m'épuise plus que te suivre.
vendredi 5 juin 2009
Renaître
Quelqu'un pourrait m'aider?
Toi?
De neuf, tout recommencer.
Où est-il passé?
Comment se fait-il que je sois devenu et terne elle?
vendredi 27 février 2009
Naïf économisme
Beaucoup d’économistes ont un optimisme qui les revêt d’une certaine candeur qui leur donne une apparence d’innocence qui éviterait de les traiter d’insolents, d’arrogants et de dangereux dignes de ces philosophes dont Platon appelait de ses voeux le règne au côté des princes de ce monde.
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Ils nous disent que l’avenir est riche de découvertes extraordinaires qui donneront une réponse à nos angoisses actuelles (pollution, violence, inégalités, promiscuité, …).
Selon eux, le principe de précaution par exemple est une réaction anachronique, contre productive, coûteuse et, disent-ils, irrationnelle.
Selon eux, demain, on roulera avec dans le réservoir de l’eau (hydrogène) à la place du pétrole. Selon eux, la faim sera vaincue grâce au plein essor de marchés financiers libérés de toute entrave, notamment en ce qui concerne les instruments financiers qui permettent de spéculer sur les denrées alimentaires.
Selon eux, l’agro-business est une chance plutôt qu’une menace; l’industrie pharmaceutique est pleine de généreuses ambitions.
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Fondamentalement, ce discours nous engage à hypothéquer l’avenir pour tirer des traites sur le présent. Peu importe le coût pour l’avenir, pourvu que nous ayons tout au présent. Seul le présent a, pour eux, une valeur vraiment. Voilà une thèse éminemment matérialiste: pas d’opium du peuple d’un salut dans un quelconque avenir. Le présent de la jouissance seul compte.
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En supposant même qu’il faille donner au discours économique, somme toute dogmatique, une once de raison, je préférerais toujours aller à pieds à la fontaine prendre dans mes mains une gorgée d’eau fraîche en laissant le temps filer entre mes doigts, selon le principe décrit quelque part dans le Petit Prince de St Ex.
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Peut-être ma posture est-elle elle-même fausse et dangereuse, car le temps est précieux, qu’on soit économiste ou non.
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Je n’ai pas raison. C’est la seule chose dont je suis absolument certain et qui me plait car tu peux me la dire. La raison importe d’ailleurs peu. Ce n’est pas elle qui me fait vivre vraiment.
mardi 24 février 2009
Jamais sans ma marché!
Le marché, c'est sacré!
C'est triste à pleurer.
Heureusement, je lis de plus en plus souvent l'idée du soulèvement.
Tout espoir n'est pas perdu pour toujours.
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