lundi 29 septembre 2008

Texte du mois (Wikipedia, portail de philosophie)

« Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, ce qu'on sent aujourd'hui, à la vue du travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême. – Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d' « individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers – l' individuum (2) ! [...] Êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu'à produire le plus possible et à s'enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l'addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure ! Mais qu'est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c'est que respirer librement ? si vous n'avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même ? »

Nietzsche, Aurores (1881), Livre III, § 173 et § 206, trad. J. Hervier, Gallimard, 1970 (cité par Wikipedia, Portail de philosophie, texte du mois, consulté le 29 septembre 2008)

Portail de philosophie Wikipedia

mardi 23 septembre 2008

Pour le tout toi

sail away

Je voudrais partir à jamais sans espoir de retour.

Non, grand romantique, reste ici, fait ton oeuvre, sans répis, en plein désespoir précisément, sans fruit, sans lumière, sans air, sans sourire.

Vas-y! Attaque tous les moulins de la terre, monte sur ta jument Rossinante,

Avance, avance! A l'attaque! Attaque les fumées, arrête les marées, erre, erre.

Erre! Erre! sur la terre. Elle aime ça, elle aime ces petits humains qui trottent sur sa croute.

Sa croute, la croute terrestre, je veux dire.


Enya - Sail Away
envoyé par trapux

jeudi 18 septembre 2008

Oui, pas du tout à la folie

*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi
*
oUi*Je dis oui à la vie, oui oUi*
o
Ui * oUi
*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi* oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*
o
Ui *Et je dis non à la folie, non, à la folie oUi
*
oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi *oUi*
*o
Ui *Ne le dis à personne,
oUi*
oUi *j’aime la vie à la folie: oUi
*oUi * je prends des risques fous tous les jours de ma vie: oUi
*oUi * oUi*oUi *oUi * oUi*oUi *oUi * oUi*oUi * oUi*oUije la vis, ma vie*oUi
*
oUi * oUi*oUi * oUi* oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi *oUi*oUi*oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*
o
Ui *elle est parfois lourde comme ce texte, ma vie. N’empêche, je la vis, je le veux* oUi
*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*
o
Ui *Je me laisse emporter par la vague vague, sans retenue, sans bastinguer, sans bagage* oUi

*
o
Ui * oUi
*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*
o
Ui *Je ne suis pas adoré, non, je suis aimé,
*oUi
* oUi*
oUi *
o
Ui
* pourtant j’attends d’être adoré, je l'avoue*oUi
*
oUi*
oUi *
oUi
* et je sais que l’adoration n’a pas la saveur de l’amour, ni même de l’amitié* oUi
*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*
o
Ui *J’aime aimer, oui, à mort!*
oUi
* oUi
*oUi * - non, arrête! pas à mort, ne dis pas ça, dis à vie!- * oUi* oUi
* oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUioUi * oUi*oUi
*
d’où vient alors cet épuisement qui me gagne parfois, d’où vient cet abattement qui est parfois assis à ma table, à me regarder comme si j’était à lui, abattu?
*
oUi
*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi * oUi*oUi *

Je ne suis ni à la table de l’abattre, ni l’abattu!

oUi*

Je suis là, j’écris pour tous les toi qui affectionnent de me lire, sans se rendre compte peut-être qu’ils me font vivre, oUi, vivre, oUi, je vis grâce à la grâce de tous ceux qui m’aiment sans même me savoir, sans même me prévoir, oUi, je vis, je frémis, j’apaise mon coeur qui là bat dans le coeur de mon corps

*

*oUi * oUioUi * oUi*oUi * oUi*oUi *

*