mardi 22 avril 2008

Amis!

Je le redis, plus court.

J’ai vu Jacques Derrida dire dans un film:

« Partout où le nous serait une communauté fusionnelle où la responsabilité se noie, je vois un danger… Mais en revanche, … j’appellerais un « nous » acceptable un « nous » fait d’interruptions, un « nous » où ceux qui disent « nous ! » savent qu’ils sont des singularités qui ont entre eux un rapport ‘interrompu’… Nous, c’est une promesse, c’est un espoir… Dire « nous » c’est un geste fou… Il n’y a pas de tranquille assurance dans le « nous »…»

*

Entre « nous », c’est ce vrai « nous » qui existe,

Nous, « nous » « nous » aimons, avec les interruptions et de la pétarade, avec tout le temps des craquements qui font du bien, de l'adversité, pas du thé mentholé;

Á chaque instant des réclamations et des cris de rage entre amis parce que ça ne fonctionne pas, non, ça vit entre nous soit dit en passant ainsi soit-il.

*

Entre nous, ça vit ! Cette chose impossible, « nous » l’accomplissons : nous sommes amis à la vie à la mort. Ce qui nous sépare – l’amour fou – nous unit.

Quand nous nous écartons dans un affront frontal, nous nous rejoignons dans un immense éclat, un immense éclat de rire.

*

Nous ne fusionnons pas, nous non!

Nous sommes nous tous toujours si proches et si distants, capables de tout sauf de fusionner.

Nos différences font notre captivité!

*

Elles – nos différences – seront tout le temps différentes parce que nous sommes libres et infiniment amis.

Notre amitié, nous devons à chaque fête en faire la démonstration.

*

[Nota Bene: Quand j’écris « nos différences font notre captivité », je veux dire que nos différences nous captivent.]

*

Ici, j’achève l’achèvement de ce qui jamais ne sera, n’est, fini entre nous.

Poursuivons la poursuite !

Achevons l’achevé ! Pan! Vivons la vie ! Pan ! Aimons-nous nous !

*

Surtout

Toi Sabine

‘so close and so distant’

‘so close and so different’

*

PPPS : Le dernier mot du film, c’est Derrida qui dit : « Moi, je signe ! » et vous, vous signez ?

jeudi 17 avril 2008

Mur à Baisers

Un jour, quelque part, prenant exemple sur une belle, j'ai dit qu'il faudrait que chaque ville, que dis-je, chaque blog, chaque famille ait un mur à baisers sur lequel chacun pourrait apposer ses lèvres tendrement. Un simple mur plein de baisers tendres.

Alors, sans fièvre, avec détermination, je m'exécute:

Je vous ouvre un petit mur à baisers

[Chacun de vos commentaires, je l'insérerai ici, comme on glisse un baiser]

[Chacun de vos commentaires sera pour moi comme un tendre baiser]

[Chacun de vos commentaires touchera en moi et fera vibrer un peu plus clairement ce cœur où la vie se trouve toute]

[Chacun de vos commentaires emportera un peu plus loin mon élan et ma joie d'être là parmi "nous"]

[Chacun de vos commentaires sera pour moi comme un tendre baiser]


lundi 14 avril 2008

L'inspecteur DuPif est en scène!

Il faut aller le voir toutes affaires cessantes!
Il faut changer de vie, toutes affaires cessantes!

Il ne faut pas changer d'amour, non, il n'y en un qu'un pour la vie,
lui, mon amour, il est là pour toujours! oui oui.

Il faut ramener les amis, oui, les ramener à la vie, toutes affaires cessantes, oui.

vendredi 11 avril 2008

Amis, repartons à la poursuite de l’inachevable !

L’inachevable, c’est l’autre mot pour l’infini.

J’ai vu ce mercredi – à Chisinau sur mon petit écran dans ma chambre d’hôtel spartiate et sans hôtesse ni assistante spatiale – Jacques Derrida dire ce qui suit dans un film (‘D’ailleurs Derrida’, de Safaa Fathi, éd. Montparnasse) :

« Partout où le nous serait une communauté fusionnelle où la responsabilité se noie, je vois un danger… Mais en revanche, … j’appellerais un « nous » acceptable un « nous » fait d’interruptions, un « nous » où ceux qui disent « nous ! » savent qu’ils sont des singularités qui ont entre eux un rapport ‘interrompu’… Nous, c’est une promesse, c’est un espoir… Dire « nous » c’est un geste fou… Il n’y a pas de tranquille assurance dans le « nous »…»

*

Entre « nous », c’est ce vrai « nous » qui existe,

Il y a un nous qui nous lie et nous enferme si nous n’y prenons garde. C’est pourquoi il y a entre nous des éclats sans cesse, de choses qui se brisent. Nous voudrions les cacher, c’est un tort, car c’est elles la vie. C’est ces éclats, ce cœur qui bat. Nous devons sans cesse craquer ce qui nous lie de plus en plus vite pour que les nouvelles pousses du « nous » qui tient tout entier dans le mot amour nous unissent encore plus chaque jour,

Á chaque instant enfin quoi tout le temps sans interruption « nous » « nous » aimons, ou plutôt si, avec les interruptions de la pétarade de tout qui commence incessamment tout le temps ici, là, avec tout le temps des craquements qui font du bien, des craqures, des fractures,

Á chaque instant des réclamations et des cris de rage parce que ça ne fonctionne pas, non, ça ne fonctionne pas : ça vit entre nous soit dit.

*

Entre nous, ça vit ! Cette chose impossible, « nous » l’accomplissons : ça vit entre « nous », nous nous aimons à la vie à la mort. Ce qui nous sépare – l’amour fou – nous unit.

Quand nous nous écartons dans un affront frontal, nous nous rejoignons (nous rejoignons-nous, les amis ? Nous rejoignons-nous, les oignons ?).

C’est plus fort que tout (enfin j’espère, je le sais d’ailleurs, d’ici aussi, de vous avoir touchés, sentis si proches différents), c’est plus fort que nous, et nous nous collisionnons dans un immense éclat, un immense éclat de rire. Ce ne sera jamais assez !

*

Nous ne fusionnons pas, nous non, nous nous autos-tamponneusons – sauf que le jus qui alimente les autos ce n’est pas du jus électrique, c’est du jeu amoureux, du jus pur jus d’amour qui jute entre nous tous toujours proches et toujours éloignés – oignez! oignons! –, capables de tout sauf de fusionner.

Nos différences font notre captivité,

Je veux dire nos différences font qu’on ne peut jamais prévoir à l’avance ce qui se passe lors de notre prochaine rencontre (oui, j’use le singulier parce que tout est singulier entre nous, à tout instant rien ne s’est jamais répété pareil au même – jusqu’à cet incident singulier qui nous a tous stupéfiés tellement nous sommes superbement mais stupidement faibles et ignorants des coups du sort du ressort).

*

Elles – nos différences, mais nos femmes aussi – seront tout le temps différentes, avec les mêmes mais différents parce que nous sommes libres et infiniment imprévisibles, aimants – aimant la vie - nos femmes.

Et d’ailleurs, les tampons des autos-tamponneuses, ce ne sont pas des tampons, c’est de la chair, du grain de la peau, du regard humide ou sec, des bruits, des odeurs aussi, toutes sortes de sensations qui viennent de « nous » et qui nous impactent ‘Yes !’.

Comme toujours, nous devons à chaque fête de notre amour en faire la démonstration. A quand la prochaine fête ? C’est ma seconde question.

*

[Nota Bene: Quand j’écris « nos différences font notre captivité », je veux dire que nos différences nous captivent entre nous. Nos différences incessantes font que nous sommes tellement curieux de ce qui naîtra entre nous d’amour – tendre – que nous ne voudrions pour rien au monde nous séparer (sans pour autant – grand dieu non ! – fusionner : il faut que ça éclate chaque jour encore, que ça pétarade).]

*

Ici, j’achève l’achèvement de ce qui jamais ne sera, n’est à jamais pas fini entre nous (le présent est permanent et emporte le futur autant que le passé).

Quel élan ! Quel esprit ! Quel souffle ! Viens !

Poursuivons la poursuite !

Achevons l’achevé ! Pan! Vivons la vie ! Pan ! Aimons-nous nous !

*

Surtout

Toi et moi

‘so close and so distant’

‘so close and so different’

*

P.S. : Jacques Derrida ajoute à la fin du film: « Si une auto-analyse n’est pas en permanence en train de se faire, alors la responsabilité politique en souffrira ». Je suis encore plus radical: si aucune auto-analyse ne se fait au sein, en et par chacun en son tout seul, il ne sera pas possible de vivre ensemble sans sang saigné hélas, tristesse et tout et tout.

PPS : mot de la fin qui ne finit pas : toujours à la fin, Derrida dit : « par le travail de sublimation, le souvenir d’une souffrance devient un bon souvenir. »

PPPS : Le dernier mot du film, c’est Derrida qui dit : « Moi, je signe ! » et vous, vous signez ?

Détails : - 960 mots, 5271 caractères, 38 paragraphes, 79 lignes.

- temps de travail pour ce texte : 5h à 25.000 EUR de l’heure.

samedi 5 avril 2008

Le 'Full Monty' (la liberté nue du vrai), on n'y est pas arrivés nous encore - C'est pas faute d'avoir essayé de nous sortir du cocon nul de baby doll

Qui est encore vaillant pour nous refaire vivre ivres d'ensemble c'est tout?
Sommes-nous tous trop blessés en secret?
Sommes-nous tous trop nuls?
Où est la liberté du vrai?

Cinema....1995....2008 sélectionnée dans Cinéma